De Michel PORTIER - Journaliste Entraid
Rapides, faciles à régler et déclinables selon les conditions, les déchaumeurs à disques indépendants trouvent leur place dans les CUMA. Polyvalents, ils couvrent toutes les étapes du travail du sol, du faux-semis à la reprise de labour, tout en affichant des coûts d’entretien modérés.
Déchaumage après moisson, destruction de couverts, reprise de labour ou préparation du lit de semences : le déchaumeur à disques indépendants sait tout faire. Avec ses deux rangées de disques sur bras indépendants, il maintient une profondeur régulière, même à vive allure - entre 12 et 15 km/h . Sa polyvalence et son débit de chantier élevé le rendent adapté à une utilisation en commun. C’est ainsi le déchaumeur le plus répandu dans le parc des CUMA, que ce soit des modèles portés fixes de 3 ou 3,50 m de large travaillant en moyenne sur 250 ha ou des portés et semi-portés repliables de plus de 4 m affichant près de 600 ha.
Petits ou grands disques : une affaire de profondeur et de résidus
Outre la diversité des largeurs, ces appareils proposent différentes tailles de disques. Les modèles à petits disques, plus légers, sont à l’aise en travail superficiel et limitent la puissance et le gabarit du tracteur. Le Qualidisc Farmer de Kverneland en est le parfait exemple avec des disques de 520 mm de diamètre travaillant entre 2 et 10 cm de profondeur. Pour augmenter la capacité de pénétration, descendre plus profond, mais aussi incorporer de gros volumes de résidus, il convient d’opter pour des modèles plus lourds à grands disques, comme le Kverneland Qualidisc Pro. Ses disques crénelés de 600 mm piochent jusqu’à 15 cm et garantissent une coupe uniforme, y compris lorsqu’ils s’usent, grâce au réglage de recroisement des deux batteries de disques.
Le rouleau, clé de la finition et du contrôle de profondeur
L’efficacité d’un déchaumeur à disques indépendants est conditionnée par son rouleau qui assure non seulement le rappui, mais également le contrôle de la profondeur de travail. Chez Kverneland, ce ne sont pas moins de sept modèles de rouleaux (Actipack Ø 560 mm, Actiring Ø 540 mm, Actiflex Ø 580 mm, Actipress Twin Ø 565 mm, Actipress Solo Ø 565 mm, cage Ø 550 mm et cage double Ø 400 mm) qui permettent de s’adapter aux types de sol et à la finition recherchée.
Réglage express, prise en main facilitée
La simplicité de réglage rend ces outils très faciles à prendre en main. Il suffit d’ajuster les cales sur les vérins de réglage du rouleau pour ajuster la profondeur souhaitée. Les modèles semi-portés imposent en plus d’agir sur la position des roues de jauge. D’autres ajustements peuvent être nécessaires lorsque le déchaumeur bénéficie d’équipements optionnels comme une herse peigne à l’arrière des disques ou du rouleau. Sur les modèles semi-portés, une rangée de lames de nivellement peut aussi préparer le travail des disques. Pour renforcer encore sa polyvalence, le déchaumeur à disques indépendants peut implanter les couverts. Avec un semoir pneumatique embarqué comme l’a-drill de Kverneland en 200 ou 500 l ou grâce aux différentes têtes de distribution désormais disponibles sur toute la gamme, ils déposent les petites graines dans le flux de terre, entre la deuxième rangée de disques et le rouleau, combinant ainsi déchaumage et semis en un seul passage.
Des frais de maintenance qui font la différence
Dernier avantage des appareils à disques indépendants : ceux-ci sont peu gourmands en entretien, grâce à leurs disques montés sur suspension élastomère et dotés de paliers sans entretien. Une étude réalisée dans le réseau des CUMA en 2023 à partir d’un échantillon de 4 700 déchaumeurs a évalué le montant moyen des frais d'entretien à 2,10 euros/ha pour les modèles de moins de 4 m et à 1,65 euro/ha pour les plus larges. Un niveau modéré compte tenu de la vitesse de travail de ces outils. Il est aussi inférieur à celui des déchaumeurs à dents.
Et dernier point non négligeable, les déchaumeurs à disques de la gamme Kverneland snt fabriqués en France, dans l'usine Kverneland Group Les Landes-Genusson, en Vendée.
